jueves, diciembre 28, 2006

Indochine-Tes yeux noirs



Hey, viens la, viens avec moi, ne pars pas sans moi
Oh! Oh! Oh! Viens la, reste-la, ne pars pas sans moi
Hey, tu prends tes vetements, tu les mets sur toi
Eh, cette nuit, dans ce lit, t'etais si jolie...
Mais qu'est-ce qui brille sur nos regards
Ce sont tes yeux noirs
Un corps muscle, des cheveux courts
Tu ressembles a un garcon
Et je sens ta peau meme sans lumiere
Les serpents sont legendaires
Ou vas-tu, les yeux noirs
Tu t'en vas vers nulle part
Allez, viens la, viens avec moi, ne pars pas sans moi
Hey, viens la, reste la ne pars plus sans moi
Hey, tu prends tes vetements tu les mets sur toi
Hey, cette nuit, dans ce lit, tu es si jolie...
On se reverra tous les jours des notre retour
Prends tes vetements, he, tu as froid
Et mets-les sur toi
Mais tu cries dans l'eau meme en hiver
Et brillent tes yeux noirs
Ou vas-tu quand tu pars
Dans la rue, vers nulle part
Allez, viens la, viens avec moi, ne pars plus sans moi
Allez, viens la, reste la, ne pars plus sans moi
Hey, cette nuit, par ici, tu es si jolie
Hey, tu prends tes vetements tu les mets sur toi...
Allez, viens la, viens avec moi, ne pars plus sans moi
Allez, viens la, reste la, ne pars plus sans moi
Hey, tu prends tes vetements tu les mets sur toi
Hey, cette nuit, dans ce lit, t'etais si jolie...

Indochine-A l'assaut



C'est dans le cœur de la planète
dans les bas-fonds de la terre
qu'ils sont partis pour une conquête
à l'assaut de ses rivières
Ils voyaient le jour impérial
en s'approchant du point limite 0
et sur les ailes du vaisseau spatial
ils aperçurent les ombres sur l'O

Regarde-les, ils sont trop jeunes pour la gloire la gloire
et comprends-les qu'ils soient trop jeunes pour la gloire la gloire

A l'assaut des ombres sur l'O
au coeur du temps tout puissant
à l'assaut des ombres sur l'O
des drapeaux sur l'horizon
et à l'aube du jour nouveau
elle et lui, tous avec moi

Ils échappèrent aux avalanches
les ombres voulaient les submerger
et c'est à titre de revanche
qu'ils continuèrent à avancer
ils voyaient le jour impérial
en s'approchant du point limite 0
c'est au moment triomphal
qu'ils oublièrent les ombres sur l'O

Regarde-les, ils n'ont pas dit leur dernier mot à l'O
Ecoutez-les, ils n'ont pas dit leur dernier mot à l'O

indochine- L'aventurier



Y pensar que vinieron a Lima, y pensar que fue hace tanto... grandes recuerdos a pesar de las bombas y la leche enci

Egare dans la vallee infernale
Le heros s'appelle Bob Morane
A la recherche de l'ombre jaune
Le bandit s'appelle Mr Kali-Jones
Avec l'ami Bill Ballantine
Sauve de justesse des crocodiles
Stop au trafic des Caraibes
Escale dans l'operation Nadawieb
Le coeur tendre dans le lit de Miss Clark
Prisonniere du sultan de Jarawak
En pleine terreur a Manicouagan
Isole dans la jungle birmane
Emprisonnant les flibustiers
L'ennemi est demasque
On a vole le collier de Civa
Le maharaja en repondra
Et soudain surgit face au vent
Le vrai heros de tous les temps
Bob Morane contre tout chacal
L'aventurier contre tout guerrier
Bob Morane contre tout chacal
L'aventurier contre tout guerrier
Derivant a bord du sampan
L'aventure au parfum d'Ylalang
Son surnom, Samourai du soleil
En demantelant le gang de l'archipel
L'otage des guerriers du Doc Xathan
Il s'en sortira toujours a temps
Tel l'aventurier solitaire
Bob Morane est le roi de la terre
Et soudain surgit face au vent
Le vrai heros de tous les temps
Bob Morane contre tout chacal
L'aventurier contre tout guerrier
Bob Morane contre tout chacal
L'aventurier contre tout guerrier

5 poemas para leer en el tranvía (fragmentos)




1. Tabacaria (Tabaquería) de Alvaro de Campos

No soy nada.
Nunca seré nada.
No puedo querer ser nada.
Aparte de esto, tengo en mí todos los sueños del mundo.

En el original...

Não sou nada.
Nunca serei nada.
Não posso querer ser nada.
À parte isso, tenho em mim todos os sonhos do mundo.

2. Zone (Zona) de Apollinaire

Ahora caminas por París completamente solo entre la muchedumbre
Rebaños de ómnibus mugientes ruedan cerca de ti
La angustia del amor te aprieta la garganta
Como si no debieras nunca más ser amado
Si vivieras en la antigüedad entrarías a un monasterio
Tenéis vergüenza cuando os sorprendéis rezando
Haces mofa de ti y como el fuego del infierno tu risa chisporrotea
Las chispas de tu risa doran el fondo de tu vida
Es un cuadro colgado en un museo sombrío
Y algunas veces vas a mirarlo de cerca

En el original...

Maintenant tu marches dans Paris tout seul parmi la foule
Des troupeaux d'autobus mugissants près de toi roulent
L'angoisse de l'amour te serre le gosier
Comme si tu ne devais jamais plus être aimé
Si tu vivais dans l'ancien temps tu entrerais dans un monastère
Vous avez honte quand vous vous surprenez à dire une prière
Tu te moques de toi et comme le feu de l'Enfer ton rire pétille
Les étincelles de ton rire dorent le fond de ta vie
C'est un tableau pendu dans un sombre musée
Et quelquefois tu vas le regarder de près

3. (Ítaca) de Kostantino Kavafis

Siempre ten a Ítaca en tu mente;
llegar allí es tu meta, pero no apresures el viaje.
es mejor que dure mucho,
mejor anclar cuando estés viejo.
pleno con la experiencia del viaje,
no esperes la riqueza de Ítaca.
Ítaca te ha dado un bello viaje.

En el original...

Más tarde :)

4. Documental de Luis Fernando Chueca

Ensayo esa misma frialdad documental en este poema y añado, sobre acontecimientos más cercanos: "Lo que quedaba de los cuerpos fue entregado a los familiares en cajas de leche Gloria. Poco antes se hallaron, enterrados, camino a Cieneguilla, restos de un maxilar superior y cinco dientes, el cráneo de una mujer con un agujero de bala, retazos de un pantalón calcinado y un juego de llaves, que permitió identificar a las víctimas y seguir la pista de los cuerpos embolsados". O transcribo, en un nuevo giro, el comentario de un marino que explica que, a diferencia del Ejército, en su arma a los detenidos "los matan desnudos para que no los reconozcan, ni sortijas ni aretes, ni zapatos ni ropa interior. Y las prendas las queman".

En el original...

No se pasen pues...

5. somewhere i have never travelled de e. e. cummings


somewhere i have never travelled,gladly beyond
any experience, your eyes have their silence:
in your most frail gesture are things which enclose me,
or which i cannot touch because they are too near

your slightest look easily will unclose me
though i have closed myself as fingers,
you open always petal by petal myself as Spring opens
(touching skilfully,mysteriously) her first rose

or if your wish be to close me,i and
my life will shut very beautifully,suddenly,
as when the heart of this flower imagines
the snow carefully everywhere descending;

nothing which we are to perceive in this world equals
the power of your intense fragility:whose texture
compels me with the color of its countries,
rendering death and forever with each breathing

(i do not know what it is about you that closes
and opens; only something in me understands
the voice of your eyes is deeper than all roses)
nobody,not even the rain,has such small hands

Lightning Seeds-Sense



POEMA (Carlos German Belli)

Nuestro amor no está en nuestros respectivos
y castos genitales, nuestro amor
tampoco en nuestra boca ni en las manos:
todo nuestro amor guárdase con pálpito
bajo la sangre pura de los ojos.
Mi amor, tu amor esperan que la muerte
se robe los huesos, el diente y la uña,
esperan que en el valle solamente
tus ojos y mis ojos queden juntos,
mirándose ya fuera de sus órbitas,
más bien como dos astros, como uno.

Lightning Seeds - Pure



La gente dice que me he vuelto loco (Jorge Eduardo Eielson)

Porque no uso corbata
Ni sombrero. O porque me enamoro
Siempre cuando llueve
O hace frío. La gente se ríe
De mi corazón cuando estornudo
Cuando lloro o cuando respiro
Pero la verdad es que la gente
Detesta mi cara de payaso
Asustado. Y sobre todo mi bolsillo
Siempre vacío y la oscuridad
En que me muevo entre destello
Y destello

domingo, diciembre 24, 2006

Homenaje a Franco Battiato: Voglio vederti Danzare



Voglio vederti danzare
come le zingare del deserto
con candela bria in testa
o come le balinesi nei giorni di festa.
Voglio vederti danzare
come i Dervisches Tourners
che girano sulle spine dorsali
o al suono di cavigliere del Katakali.
E gira tutt'intorno la stanza
mentre si danza, danza
e gira tutt'intorno la stanza
mentre si danza.
E Radio Tirana trasmette
musiche balcaniche, mentre
danzatori bulgari
a piedi nudi sui braceri ardenti.
Nell'Irlanda del nord
nelle balere estive
coppie di anziani che ballano
al ritmo di sette ottavi.
Gira tutt'intorno la stanza
mentre si danza, danza.
E gira tutt'intorno la stanza
mentre si danza.
Nei ritmi ossessivi la chiave dei riti tribali
regni di sciamani
e suonatori zingari ribelli.
Nella Bassa Padana
nelle balere estive
coppie di anziani che ballano
vecchi Valzer Viennesi.

LA CIUDAD de Constantino Cavafis



Dijiste: "Iré a otra ciudad, iré a otro mar.
Otra ciudad ha de hallarse mejor que ésta.
Todo esfuerzo mío es una condena escrita;
y está mi corazón - como un cadáver - sepultado.
Mi espíritu hasta cuándo permanecerá en este marasmo.
Donde mis ojos vuelva, donde quiera que mire
oscuras ruinas de mi vida veo aquí,
donde tantos años pasé y destruí y perdí".
Nuevas tierras no hallarás, no hallarás otros mares.
La ciudad te seguirá. Vagarás
por las mismas calles. Y en los mismos barrios te harás viejo
y en estas mismas casas encanecerás.
Siempre llegarás a esta ciudad. Para otro lugar -no esperes-
no hay barco para ti, no hay camino.
Así como tu vida la arruinaste aquí
en este rincón pequeño, en toda tierra la destruiste.

miércoles, octubre 25, 2006

El samurai



There is no solitude greater than a samurai's, unless perhaps it is that of a tiger in the jungle.

El samurai no es macho ni hembra, puede ser ambos o ninguno, el samurai es una corriente de deseo y resistencia en un mundo deshumanizado,

jueves, octubre 19, 2006

Beautiful Boys/ Cocorosie & Antony




Otro descubrimiento limense,

Beautiful Boys

Antony :
Those, those beautiful boys
Those, those beautiful boys

Cocorosie :
Born illegitimately
To a whore, most likely
He became an orphan
Oh what a lovely orphan he was
Sent to the reformatory
Ten years old, was his first glory
Got caught stealing from a nun
Now his love story had begun

Thirty years he spent wandering
A devil's child with dove wings
He went to prison
In every country he set foot in
Oh how he loved prison
How awfully lovely was prison

Antony :
All those beautiful boys
Pimps and queens and criminal queers
All those beautiful boys
Tattoos of ships and tattoos of tears

Cocorosie :
His greatest love was executed
The pure romance was undisputed
Angelic hoodlums and holy ones
Angelic hoodlums and holy ones

Antony :
All those beautiful boys
Pimps and queens and criminal queers
All those beautiful boys
Tattoos of ships and tattoos of tears

All those beautiful boys
Pimps and queens and criminal queers
All those beautiful boys
Tattoos of ships and tattoos of tears

All those beautiful boys
Beautiful boys...
All those beautiful boys
Beautiful boys...

Those beautiful boys...

The Arcade Fire/ Lies



Este grupo lo descubri en Lima, aunque son de Canada, en fin la globalizacion...

ahora cuando los escucho me recuerda tanto a mi ciudad tan amada que godzilla destruyo...

My Bloody Valentine/Soon



Uno de los grupos que tanto le gustaba al Arturo, que me trae muchos recuerdos sobre todo de mi ignorancia de esa movida que tan bien conocia, hasta ahora no se que es el post rock, debes acordarte cuando te deciamos que tu refrigerador estaba malogrado o que el disco se te habia rayado, pero no era asi, eso era post rock, ahora el arturo anda por el indie pop, movida un poco mas asequible para mis gustos, en fin, un abrazo a la distancia hermano,

Lima es aplastada (Oh Godzilla mi amor)/Arturo Gonzales


y entre la distancia de nuestro beso
ha nacido una galaxia

ANA D.



He aprendido a ser el héroe de videojuego
en estas avenidas,
el que salva, el que cae y blande el miedo,
como banderas de un ejército
en noches de tráfico y luna mala;
también yo recibí del cielo
algo más que la cagada de las aves
o la ácida llovizna de su recuerdo,
también yo doblé las piernas entre los orinales,
maravillándome de cuanta casita de cartón caía en mi derrota,
describiendo hipérboles de barro seco, de piel y de metales.
Puedo decir que estuve allí y esa es la razón de mi ceguera,
hay en la memoria atardeceres que bostezan lima,
peces de terror, brujas de las que no se habla,
el concurso mugiente del millón de combis,
todo eso podrá hundirse en las arenas
o sin poesía irse a la misma mierda;
pero no el latido de los edificios,
los incendios ni los apagones,
los perros cagándose de miedo, meándose los gatos sobre lo mismo,
el parroquiano huyendo sin ropa sin dinero y el burdel como una baraja,
y yo, rezando por devociones exentas,
estático en una éxtasis de valentía, o cobardía, o erección amorosa,
inmovilizado por ti, delicada Godzilla,
sólo tu confundes nuestro reflejo en un abrazo,
sólo tú,
de un pisotón has despedido los baches y los zanjones,
los tréboles y las alamedas,
no quedan sino las lágrimas de los azules
-el suspiro de un puente y las cajas con que los orates nos divierten-
para consagrar nuestros arrebatos;
tan sólo soy el testigo que te ama, tan sólo soy la ciudad.




Carlos Arturo Gonzales Flores
Lima, 1972

Forma parte en el 98 del grupo Inmanencia, con quienes edita Ourobórea, es invitado al festival Junio de Poesía 2000 en la ciudad de México DF.
Actualmente, estudio literatura en la u católica, y alisto poemario, libro de cuentos e insisto en hacerme novelista.
Por 7 años sólo leía poesía y nada más que eso, después he retomado la narrativa. Entre mis autores favoritos Rimbaud, Akhmattova, Vallejo, Sologuren, Perse.
Normalmente no se dice, pero creo que la música es esencial para escribir poesía, desde niño he escuchado rock, y ahora sólo pop independiente, creo que eso de alguna manera me influye también.
En poesía me importa mucho varios niveles, primero está a un nivel cultista en el que las palabras tratan de decir más de lo que yo mismo diría, luego busco el sonido mismo de la oración, y también la aproximación a la cultura popular, o a un aspecto de ella. Tratado con lupa hay varios significantes en lo que escribo, pero intento mostrarlo todo sin que se perciba.

martes, octubre 10, 2006

Intermezzo Tropical 4




Estimado Abelardo Oquendo:

Leí con atención su comentario (23 de setiembre de 2006) sobre mi reseña de La Hora Azul de Alonso Cueto en Intermezzo Tropical 4 y me gustaría hacer algunas precisiones. Usted cuando se refiere a mi lectura trae a colación el cuestionamiento que se le hiciera a Arguedas en la mesa redonda de Todas las sangres. A Arguedas se le exigía torpemente reflejar la realidad, definitivamente lo que yo propongo no concilia con esa desatinada aproximación. En mi reseña no es tema de crítica que el narrador no llegue a representar la realidad tal cual es. Más bien, lo que se critica es que el Otro ficcionalizado no se manifieste en la novela puesto que el narrador, a partir de su propuesta de una nación reconciliada, silencia en el texto esas otras voces.
Ahora bien, ¿Qué significa leer una novela como novela? En los estudios literarios es válido también develar qué contenidos ideológicos, políticos o qué concepciones de nación proponen los diferentes universos ficcionales. La idea del arte por el arte ha sido cuestionada desde hace algún tiempo. Todo arte tiene una intención y desde allí se nos está interpelando. En este sentido es importante destacar los aportes que Antonio Cornejo Polar ha hecho para la crítica literaria latinoamericana con Escribir en el aire, Los Universos ficcionales de José María Arguedas entre otros valiosos trabajos. La literatura puede y debe ser enfocada desde perspectivas diferentes. La literatura, en conclusión, es también este debate.

Un saludo cordial,

Enrique Bernales A.
DNI 09913599

viernes, agosto 18, 2006

El circo azul



Escribo tratando de hallarme en el lenguaje. Escribo como si me acariciara a mi mismo con tu mano.

miércoles, agosto 09, 2006

los relojes se han roto en tele de España



08/08/2006
Programa 4 - 9 agosto 06 - recomendaciones de libros en TV
Durante todos los miércoles hasta que termine el verano (julio, agosto,
septiembre), hago una colaboración televisiva -de 6 minutos- en un
programa magazín de tarde en una televisión local de Madrid: Popular TV.

Miércoles 9 Agosto: Pedro de Paz "Muñecas tras el cristal" - Varios
autores "Los relojes se han roto. Antología poética de los 90" - Ivonne
Cloetta "Mi vida con Grahan Grenn" - Libro con película de El Tercer
Hombre

Os dejo el enlace porque el programa se puede ver por Internet. La
duración del magazín es de hora y media. He puesto la hora aproximada de
la intervención.
directo: Miércoles a las 22.10 horas
repetición: Jueves a las 13.45 horas

Os envío el enlace de la televisión.
http://www.populartv.net/tv_en_directo.html

sábado, julio 22, 2006

La Ciudad del Replicante



El sabor de su sexo había quedado atrás,
mi lengua ya no podría palpar su aroma,
pero mis recuerdos sí. El sabor de su sexo era el de la ciudad
a la que nunca volvería. ¿Volver?. Nunca volvemos. Estoy aquí nuevamente
pero eso no significa que haya vuelto. La ciudad ha renacido de la real ceniza
de los hombres que la habitan. Los hombres que no se fueron.
Yo he dejado de habitar la ciudad aunque camine por sus mismas calles
donde encontré, tiempo ya, el amor por su sexo. Hasta los gritos de la gente
ya no son iguales. La ciudad es ese sexo que amé y abandoné.
O más bien, diríamos,
que ya me había cansado de gozarla y su sabor era el de lo gris y lo cotidiano.
Así fue que los sueños de aventura fueron carcomiendo mi cabeza con desesperación. Esos sueños me embarcaron hacia nuevas tierras desde donde ahora escribo este poema. En realidad, lo escribo desde ella, desde aquí. Pero aquí ya no es más aquí.
Sino el recuerdo de su sexo hermoso.
Así es como empiezan las historias de amor, con el exilio del amor.
Pero eso también acabará.
Seré, al fin, como esos migrantes que han incendiado la ciudad que dejaron.
Solo así podré caminar con mis propios pasos que hasta ahora solo marcan
las agujas del pasado.
Seré el otro que sonreía y bailaba sobre el cadáver del sexo que una vez lamió.
O es que nada de esto es así y solo vago por el mundo como un triste fingidor
que se imagina y maravilla con recuerdos que nunca fueron suyos.

viernes, julio 21, 2006

Ampliación del Campo de Batalla



Eran las nueve de la noche del domingo,
en plena efervescencia de la final del mundial,
cuando los guardias me impidieron visitar al prisionero.
Di media vuelta y me refugié por unos minutos
en la librería del centro penitenciario.
Así fue que tuve la suerte de presenciar un espectáculo maravilloso a través
del grueso vidrio que separaba a la prisión de la calle.
Los jóvenes desposeídos habían levantado
un campamento militar en los extramuros.
Habían engañado muy bien a sus guardianes
con la alegría que transpiraban sus guitarras, sus risas inocuas,
sus souvenirs que los curiosos turistas adquirían por un precio excesivo.
En cierta medida, a diferencia de sus pares del 68, estos jóvenes venidos de
todas partes del mundo, porque allí habían argentinos, holandeses, alemanes,
peruanos, argelinos y obviamente franceses se habían hecho expertos en el arte del camuflaje
y solo estaban esperando la orden para lanzarse al asalto.
Sus risas escondían su furia, de sus guitarras nacerían sus AK-47
y de sus souvenirs, lanzagranadas RPG.
El campo de batalla se había ampliado.
El sitio ocurría y el prisionero iba a ser liberado por fin.
la Bastilla había adquirido un nombre nuevo, cuenta tus últimas
horas, Centro de Arte Moderno Pompidou.

jueves, julio 20, 2006

Las Gárgolas de Notre-Dame



A Michel Houellebecq

Francois llegó a la conclusión, luego de muchos años de investigación, que las gárgolas no eran unas criaturas demoniacas, mas bien representaban a los enemigos musulmanes, cátaros o albiguenses. Las iglesias góticas, las CNN de la época, según F., adoctrinaban con una extraordinaria maquinaria visual a sus creyentes. En realidad, F. estaba equivocado. Si hubiera prestado atención no a las piedras sino al espejo hubiera comprobado que las gárgolas de Notre–Dame no eran sino las imágenes congeladas de algunos desagradables parisinos. Las grotescas gárgolas, ciertamente, caminan por las calles de París, toman el Metro para ir al trabajo cada mañana, devoran ansiosamente delicias de baguette con jamón y mantequilla en las panaderías del Quartier Latin o desperdician muchos años de su vida investigando sobre el origen de las gárgolas.

miércoles, julio 19, 2006

Ecce Homo: Zidane vs FIFA



En los dias posteriores a la final del mundial aparecieron una serie de articulos y comentarios reflexionando sobre el tan mencionado cabezazo de Zidane al defensor italiano Materazzi. Asi Bernard-Claude Levi, filosofo frances, nos habla de que Zidane con su gesto se vuelve un ser de carne y hueso como cada uno de nosotros y no una marioneta, un idolo de plastico fabricada y promocionado para que Nike o la FIFA se llenen a sus anchas los bolsillos. A su vez, Hugo Neyra habla de la eleccion entre la moral y la etica y que el cabezazo de Zidane no seria otra cosa que una respuesta etica ante un insulto racista. Por otro lado, Ariel Segal de Peru 21, equipara la justificacion de la reaccion del astro frances con la invasion israeli al Libano. Finalmente el periodista deportivo local Philip Buthers celebra la astucia de los italianos para hacer pisar el palito al 'sonso' Zidane y eliminarlo del juego. Pues bien, yo que un post anterior alabe el talento futbolistico de Zidane durante el mundial, estoy totalmente de acuerdo a las ideas propuestas por Levi y Hugo Neyra. Pienso que el acto de Zidane estaba totalmente justificado. Vivimos en un mundo en que las necesidad del respeto a nuestros semejantes debe ser un fin en si mismo. El insulto racista de Materazzi, que aqui en el Peru, pais racista por antonomasia, pasaria desapercibido, sino recuerden el "llora llora ca...", debia tener un castigo. Mas bien el castigado a la luz de la FIFA va a ser Zidane al que, sin lugar a dudas, la FIFA despojara del Balon de Oro al mejor jugador del mundial. Como lo hablamos con mi amigo Cesar Angeles el verdadero balon de oro ya se lo ha ganado en el corazon de los aficionados y la FIFA, menos que nadie, tiene la catadura etica de decidir sobre lo que el pueblo ya ha decidido. Para esto, vale la pena recordar algunos hechos vergonzosos a los que estuvo vinculada la FIFA. En el repechaje para Alemania 74, en plena represion de Pinochet, obligo a la Union Sovietica a viajar a Santiago para jugar el partido de vuelta contra Chile y no quiso cambiar la sede en una cancha neutral, Joao Havelange, presidente de la FIFA de entonces, adujo que en Santiago no pasaba nada. La Union Sovietica no se presento en un gesto de respeto a la memoria de Allende y Chile se clasifico automaticamente ganando por WO. Por otro lado, otorgo la organizacion del Mundial del 78 a Argentina, pais gobernado por una cupula de militares, conspicuos violadores de los derechos humanos no solo en su pais sino abroad como lo demuestra la existencia del Plan Condor. En este caso tambien la FIFA defendio su decision argumentando que todo estaba bien en el pais del tango. En un gesto loable el holandes Johann Cruyff, el mejor jugador de futbol del mundo en esos tiempos, se nego a jugar en protesta a la violaciones cometidas por los militares trasandinos.

lunes, julio 03, 2006

los gatos salvajes de lisboa o los heroes olvidados de Camoes



Jamas paso por mi cabeza recalar por algunos dias en esa magica ciudad. Lisboa. La ciudad de Fernando Pessoa y de sus heteronimos. Afuera del antiguo cafe O Brasileira hay una estatua de bronce del genio portugues, un Pessoa, con sombrero y anteojos caracteristicos, espera quizas que Camoes a algunos metros de distancia, cansado de estar de pie en una plaza que lleva su nombre, se digne a descender de las alturas celestes y le haga companhia en su mesa. Lisboa y Lima se confundieron ficticiamente en una sola en la fallida opera prima de John Malkovich, The Dancing Upstairs. Cuando mis amigos me preguntaban de que si esa ciudad de colinas y rojos tejados era Lima, yo les respondia que no, que era Lisboa. No visite la tumba de Fernando ni su casa museo, pero en general, se respira Pessoa por toda la ciudad. Lisboa me da sana envidia porque es europea pero no ha perdido su herencia y sabor luso. Una ciudad empedrada de calles sinuosas y envejecidas donde todavia suben y bajan sin parar las lineas de un tranvia milenario y que le den el encanto particular de un lugar congelado en el tiempo. Pero lo que mas maravillo de Lisboa fueron sus gatos salvajes...

Los gatos salvajes de Lisboa afilan sus garras
en las murallas del castillo de San Jorge,
Los gatos salvajes de Lisboa no maullan
cantan ebrios el mas triste fado del Barrio Alto,
Los gatos salvajes de Lisboa viajan en la linea 28
del viejo tranvia de la Baixa-Chiado y se lanzan presurosos
a la altura de la Alfama para comer unos ricos bacalaos,
los gatos salvajes de Lisboa nunca duermen,
te atacan por las noches si no compartes tu comida con ellos,

domingo, julio 02, 2006

allez les vieux



Que partidazo de Zinedine Zidane. Que partidazo de Francia en general, Patrick Vieira, Makelele, Thuram le demostraron a Le Pen de que son los mejores, esto en referencia a las declaraciones del lider xenofobo frances que criticaba de que hubiera tanto jugador negro en el equipo frances. No esta jugando Francia, declaro, ese es un equipo africano. Aqui en Espana se decia que la mejor juventud espanola iba a jubilar a los viejos franceses, no fue asi. Ni tampoco pudieron hacerlo los pentacampeones. Zidane magistral durante todo el encuentro, que elegancia por dios, les dio una catedra de futbol a Ronaldinho, desaparecido durante todo el mundial, y compañia. Simplemente para quitarse el chapeau ante el maestro, el rey todavia no esta muerto, viva el rey...

jueves, junio 29, 2006

LOS RELOJES SE HAN ROTO



PRESENTACIÓN

LOS RELOJES SE HAN ROTO

ANTOLOGÍA DE POESÍA PERUANA DE LOS NOVENTA

MODERADOR: NACHO FERNÁNDEZ, DIRECTOR DE LITERATURAS.COM

COMENTARIOS: ENRIQUE BERNALES Y MARIO SUAREZ SIMICH

LECTURA DE POEMAS: MARTÍN RODRÍGUEZ-GAONA


MARTES 4 DE JULIO

7:30 P.M.


ARTEPOLIS, MULTIESPACIO DE ARTE Y OCIO

C/ OLIVAR, 13 MADRID 28014


(METROS: TIRSO DE MOLINA Y ANTÓN MARTÍN)

viernes, mayo 19, 2006

Fujimori otra vez se burla de la justicia: Yuca pa' ti



una noticia muy desalentadora ha significado la salida de prisión del profugo ex-presidente Alberto Kenya Fujimori Fujimori. Esto hecha más sombras a un proceso electoral donde nos vemos obligados a elegir entre un ex-presidente responsable de numerosas violaciones a los derechos humanos y un ex-militar presuntamente ejecutor de abusos contra la población civil durante la guerra sucia. Es un día triste para la lucha por los derechos humanos. Desde esta tribuna manifestamos nuestro más profundo rechazo e indignación por la decisión que han tomado los tribunales chilenos.

jueves, mayo 18, 2006

Faltan 22 días para el Mundial: George, where did it all go wrong?



George Best genio con el balón, poseedor de un dribbling endemoniado, un virtuoso de aquellos, ni zurdo ni derecho, jugaba con las dos piernas. Pele afirmaba que era el major jugador del mundo. Se le conocía como el quinto Beatle por su look. Brilló en el Manchester United con el que ganó la Champions League a la temprana edad de dieciocho años marcándole tres goles al Benfica de Eusebio nada menos. A la par de Valeriano López, Garrincha, Maradona o el Cholo Sotil la fama destruyó su carrera. No fueron las drogas sino el alcohol lo que terminó de hundirlo físicamente. No escarmentó ni siquiera cuando se le transplantó el higado, siguió bebiendo hasta que murió luego de una cruel agonía en el 2002. De Best se cuentan muchas anécdotas, entre ellas, una que él mismo rememoraba en cada entrevista, a comienzos de los setenta, un bellboy entra a su habitación de hotel con el desayuno y lo ve en la cama con Mary Stavin, Miss Mundo del momento, algunas botellas de champaña vacías y decenas de miles de libras esterlinas regadas por el piso, el joven exclama, “George, ¿cuándo se jodió todo?”

Citas Favoritas:

"I used to go missing a lot...Miss Canada, Miss United Kingdom, Miss World..."

Sobre David Beckham: "El no puede patear con el pie izquierdo, cabecear, marcar y meter muchos goles. Aparte de eso, es bueno”

“Si yo hubiera nacido feo, nunca habrían oído hablar de Pelé.”

“En 1969 dejé las mujeres y el trago. Fueron los peores veinte minutos de mi vida.”

miércoles, mayo 17, 2006

Cuando caminas por los pasadizos del pasado de tu cuerpo, Madrid es Lima



En menos de una semana me voy a Madrid. Será mi primera visita a Europa. Estaré por allí como un mes y medio, luego volaré a Lima donde me quedaré el resto del verano para regresar a Boston en setiembre. En Madrid viven parientes míos desde hace muchos años, mis tíos, los hijos de mi abuelo con su segundo compromiso. Ayer justo estaba hablando con el viejo, que ya tiene sus ochenta años. Generalmente cuando uno es niño admira a su padre, yo admiraba al abuelo. El abuelo que ha vivido toda su vida en una estrechez ecónomica allí en Jesús María lo tenía todo. El viejo ha sido un militante politico de larga data, un revolucionario diría, a su manera, con sus contradicciones por supuesto como creo que son los seres humanos no las leyendas como Jesús y el Ché. En los cuarenta se levantó en armas en la Base de Hidroaviones de Ancón, la asonada fracasó y luego tuvo que huir por su vida, fue así como conoció a la madre de mi madre, Esther, mientras estaba escondido en la casa de un amigo suyo. Ayer le conté al viejo que me iba a Madrid. A su vez, yo ya estaba enterado de que había planes para que sus hijos se los llevaran a él y a su esposa, mi abuela Elisa. Entonces le pregunté si estaba emocionado de irse a Madrid en poco tiempo. El viejo me respondió con esa sabiduría que te dan los años, Kike, cuando pronunció mi nombre me puse muy contento sabiendo que ya no recuerda los nombres de sus seres queridos, Kike, me dijo, todas las ciudades son iguales, he viajado por todo el Perú, Colombia, Ecuador, Venezuela, todas son iguales, la provincia es igual a Lima. Yo qué le iba a decir, sí abuelo todas las ciudades son iguales. Fue así que de alguna manera asocié su respuesta con la idea de que en realidad las ciudades no existen, sino que son espejos de uno mismo, nuestras pesadillas y sueños. Hay una ciudad que ya está en nuestra cabeza y lo que hacemos cuando viajamos es asimilar ese plano de la ciudad que ya lo tenemos metido bien dentro al de la nueva ciudad donde caminamos y nos dejamos encantar, haciendo una pausa en nuestra cotidianidad, por la lluvia, los atardeceres espectaculares o el color de la nieve… Para mí finalmente Lima era eso, la lluvia, los atardeceres espectaculares o el color de su nieve. Como le decía a mi buen amigo Carlos, Boston es esa Lima que no conocemos porque Lima es muy grande, ¿no?. Finalmente todo esto me hace recordar un poema espeluznante de Cavafis…

La ciudad

Dices: "Iré a otra tierra, hacia otro mar
y una ciudad mejor con certeza hallaré.
Pues cada esfuerzo mío está aquí condenado,
Y muere mi corazón
lo mismo que mis pensamientos en esta desolada languidez.
Donde vuelvo los ojos sólo veo
las oscuras ruinas de mi vida
y los muchos años que aquí pasé o destruí".

No hallarás otra tierra ni otro mar.
La ciudad irá en ti siempre. Volverás
a las mismas calles. Y en los mismos suburbios llegará tu vejez;
en la misma casa encanecerás.
Pues la ciudad es siempre la misma.
Otra no busques -no la hay-
ni caminos ni barco para ti.
La vida que aquí perdiste
la has destruido en toda la tierra.

martes, mayo 09, 2006

El diario de Vaslav Nijinsky



no me gusta la técnica insensible, yo conozco a los literatos, yo los entiendo, ellos
quieren examinar mi cerebro, pero yo quiero examinar sus mentes, no soy un fakir ni un mago, soy dios en un cuerpo, la gente dirá que lo que escribo es estúpido, pero en realidad, todo lo estúpido tiene un significado profundo, impenetrable si no hablo, si no grito estúpidamente nadie me entenderá, el estilo, esa es pura invención francesa, yo bailé duro sobre estas ásperas maderas, hasta sacarme sangre de las plantas de los pies, hasta alcanzar las cumbres de la locura, en cambio, Mallarmé alcoholizado apenas pudo capturar mi danza en algunos garabatos de insulsa poesía, me contento con que el árbol me entienda, yo quiero amar a todos y por eso soy como dios, no me atrae el arte sin moral, Stravinsky es un hombre seco, sin histeria creadora, por eso me odia, me tiene envidia, porque yo he alcanzado la moral y la belleza, sé que todos han olvidado a dios, todos piensan que es una mentira, los científicos dicen que no hay dios, pero yo les digo que hay un dios, yo lo siento como las madres, ellas me entienden mejor porque ellas huelen la cercanía de la escuela, dando a luz a sus hijos,

yo soy un hombre en dios, hablo con las palabras de dios, ¿qué estas haciendo con tu obra? Tú siempre cambias de estilo, no me gusta parecer siempre el mismo, yo soy una hoja de dios, yo amaba a dios, pero no me gustaba rezar, leí el idiota a los dieciocho y entendí su significado, me masturbaba duramente, hasta arrancarme sangre del glanden, cuando leí el idiota sentí que el idiota no era un idiota, sino un buen hombre, como tú lo eres, a los dieciocho no pude entender su significado porque era muy joven, solo un poco idiota, yo no sabía nada de la teoría, ahora entiendo el idiota porque yo mismo soy tomado por un idiota, no estoy loco y el idiota no es un idiota, yo sé que los niños que comen carne se masturban, por eso prefiero el cartón, hombres y mujeres separados o juntos se masturban también, esto desarrolla la idiotez, pienso que la fuerza de la vida no proviene del alimento sino de la mente, la gente ignorante piensa que uno no puede ser alimentado por la mente o la buena literatura, uno puede, en serio, la mente reemplaza el alimento, es como la caca, pero inodora, incolora, insípida, el agua, eso es, yo como sólo lo que la verdad me ordena comer, la teoría de la danza, yo llamaré la primera parte de este libro vida y luego me titularé conocimiento, los críticos siempre piensan que son más inteligentes que los artistas, los artistas tiemblan ante el crítico, esto es cierto, ellos sienten dolor y sufren, sus almas lloran, la gente piensa que los niños son necesarios para tener sujetos, ellos matan a los lectores y cubren la tierra con sus cenizas, yo soy ruso y por eso sé como es la tierra, la gente dice, ¿Por qué Nijinsky siempre habla de dios?, él se ha vuelto loco, él es un bailarín y nada más, el arte es independiente de la sociedad, aun así reclaman que sea educativo, ellos afirman que soy la danza pura, pero se equivocan, porque en la danza está dios, no sólo se trata de un simple entretenimiento, inofensivo, todo lo contrario, la danza ancestralmente ha sido tribal, peligrosa, los antiguos guerreros danzaban, devoraban la carne de sus niños, se embriagaban en su sangre núbil antes de empezar una lectura, los rechonchos críticos, en cambio, con sus trajes costosos, están allí sentados aplaudiendo, o soñolientos, lo han olvidado todo, por eso

soy el fauno redentor…

yo lloro y lloro la gente dirá que Nijinsky está siempre llorando, pero no, estoy vivo y por eso sufro, pero raras veces lloro, mi alma es la que llora, la gente me copiará, pero la imitación no es vida, es muerte, no quiero ser copiado, los que copian me recuerdan a los monos porque los monos imitan a los seres humanos, el mono imita pero no entiende, es un animal estúpido mas no idiota, soy el espíritu de un hombre cuyo cuerpo es Vasla Nijinsky, soy el salvador, soy Nijinsky no Cristo, yo amo a Cristo porque él fue tan idiota como yo, aunque no danzaba, David era mejor derviche,

todos los científicos, todos los críticos, todos los artistas deben abandonarlo todo y venir a mí, a danzar conmigo, devoremos a nuestros niños leyendo como faunos, yo los ayudaré porque yo sé mucho, sin embargo ellos no se atreverán, lo puedo leer en sus miradas, son buenos para matar a través de la mascara del lenguaje, pero si les entregas un cuchillo ensangrentado, se les resbala de las manos como si fuera mantequilla, hay que tener la pureza de un amor verdadero para poder matar, por eso no creo en la furia del lenguaje, la elegancia del lenguaje o de una estructura literaria no habla por mi boca, sino por mi culo, yo muerdo tu rostro con mi culo, no soy la inteligencia, soy la mente, bailo realmente mal, pero al público no le importa porque para ellos bailo hermosamente, mi esposa no se mueve bien cuando ella danza, aunque caderona, es una mujer saludable, su problema es que ella piensa demasiado, dios me dijo: “anda a casa y cuéntale a tu mujer que eres un demente”, yo entendí que dios quería ayudarme y yo regresé a casa llevándole las nuevas a mi esposa, tengo veintinueve años, mi mano se cansa rápida bajo la nieve del papel, tú serás libre cuando este libro sea publicado en miles de copias, me digo, yo quiero firmar con el nombre de Nijinsky, pero mi verdadero nombre es Dios, Yo amo a Nijinsky, pero no tanto como a Narciso, soy un buen dios, no me gusta Nijinsky cuando él es malo,

no me gusta dios cuando es malo, yo soy dios, Nijinsky es dios, los doctores no entienden mi enfermedad, mi cuerpo no está enfermo, mi alma lo está, sufro, sufro, soy sólo un hombre, no soy dios, yo sé que los socialistas me entenderían mejor, pero yo no soy socialista, yo soy parte de dios, soy del partido de dios, no quiero guerras ni fronteras, el libro existe y tiene un hogar en todos lados, yo vivo en todos lados, no quiero tener ninguna propiedad, no quiero ser rico, no soy un animal sediento de sangre, soy un hombre, dios está en mí, yo estoy en dios, lo deseo, lo busco, quiero que estos manuscritos sean publicados para que así todos puedan leerlos, soy un buscador, por eso siento a dios, dios me busca y así nosotros nos encontraremos

The diary of Vaslav Nijinsky. Ed. Romola Nijinsky. New York: Simon and Schuster, 1936. Destrucción libre del narrador.

Teseo y el minotauro



Entonces, ¿cuál es el secreto del minotauro y el laberinto?, muchas páginas han ocurrido desde entonces, ésta es mi versión, la historia es muy sencilla, solo depende de qué punto de vista la quieras narrar, la historia es muy sencilla son siete machos y hembras que pagan el precio de la paz con sus vidas y se internan en el laberinto hasta que el Minotauro los devora o libera, esto último es a gusto del narrador. ¿Pero quién era el Minotauro? Yo mismo lo maté con mis propias manos. Siguiendo las instrucciones y con la ayuda del hilo de la princesa Ariadna me interné en los pasadizos que conducirían irremediablemente a mi sacrificio. Ariadna lo preparó todo, ella era el Minotauro, atrapada en un laberinto con forma de isla, la bestia con los cuernos era un pretexto. Ariadna era el Minotauro y yo era su hilo, yo era el hilo que la permitiría liberarse de sus crueles padres, pero también yo era el hilo con el que ella me enredaría, desprestigiado y condenado por sus neorosis y obsesione. No te metas con las mujeres de las islas, son terribles, me recordaba mi padre, les encanta destruir a los hombres y engañar a los dioses, yo no quería nada con ella y ella tampoco conmigo, yo solo quería regresar a mi patria, soltero y sin compromiso, así que ella lo planeó todo perfectamente. Eliminó a todos los pretendientes al trono, comenzando con el pobre del mostruo ese, que yo ni siquiera tuve que matar, ahora que recuerdo bien, ella ya le había arrancado la cabeza cuando llegué hasta el centro mismo del laberinto. Ten toma la cabeza de éste, yo sorprendido, ¿pero tú no decías que lo querías, que eras tan tierna con él, que no era una bestia, simplemente un incomprendido adolescente aficionado a los estupefacientes?, no hay más tiempo que perder, me dijo, anda y dile a mi padre, el Gran Minos, que has vencido a su estirpe, Minos se asó un culo y me tiró a sus perros y guardias armados hasta los dientes, pero ella ya lo tenía preparado todo, los muchachos y muchachas con sus blancas vestimentas me esperaban en una nave listos para zarpar, así huímos de Creta, con nosotros iba el otro hermano de Ariadna, Fedro, con el que rápidamente congeniamos, pero ella lo partió por la mitad y lo arrojó a las aguas, no había ningún navío cretense que nos estuviera amenazando, así que no entendí toda la explicación que esta mujer me soltó, que así no nos van a alcanzar, ¿pero quiénes, mujer?. De allí, Naxos, fiesta rave en la playa, todos borrachos, se armó una gran orgía, después no me acuerdo bien de lo que pasó, ella no se había metido nada y menos bailado con nosotros los bárbaros atenienses, de allí estábamos en la mar todos borrachos, pero ella había desaparecido, lo había preparado todo, ya no me necesitaba, había logrado escapar de su isla para refugiarse en otra isla, yo me enteré poco tiempo después de la malignidad de su plan, en estos momentos todo ya está tan claro como las aguas del Estrecho de Messina, ahora que sus huestes están ingresando ruidosas por las puertas de mi palacio, todos los atenienses claman por mi cabeza, he fracasado en la defensa de la ciudad, pero no escogeré el suicidio como mi padre, ya no hay mar que pueda llevar mi nombre, he elegido morir despedazado bajo el peso de sus armas, no me defenderé, ellos han venido a liberarme, en los Campos Eliseos me encontraré con Fedro, mi padre y el Minotauro, pero tengo que desahogarme antes que acaben conmigo, ella lo había preparado todo, el dios del vino, Dionisios, la halló semidesnuda, luchando contra las gigántescas olas, llorando y arrancándose los cabellos, jurando venganza, ese desgraciado me ha abandonado, se fueron y me dejaron aquí tirada sola, dios, yo que había hecho tanto por él, yo que me manché las manos con mi propia sangre para que él viviera y mira cómo me paga, los hombres se olvidan rápidamente del amor que juran que es por siempre, así el dios del vino se prendó instantaneamente de esa arpía, finalmente el dolor de Ariadna lo enamoró más que su radiante belleza, cásate conmigo Ariadna y serás mi diosa y reina, nos vengaremos de ese desgraciado que tanto daño y desgracias te ha causado, así le habló el zonzo ese, amor pero antes hay que reclamar el trono de Creta, mi padre está muy anciano, mi madre desvaría, debo hacer valer mis derechos. Así que luego de apoderarse del reino de Creta, éste era su real objetivo cuando me entregó el bendito hilo, decidió apoderarse también de mi reino, de mi Atenas querida, lo que ya ha conseguido con ayuda de Dionisios, que ímbecil es ese huevón.
Así fue que finalmente nos declaró la guerra. Ella lo planeó todo perfectamente. Me reportaron mis espías que poco después de que Ariadna tomara posesión del trono cretense, celebró solemnes funerales para el Minotauro y Fedro, cruelmente asesinados en sendos ataques terroristas de los belicosos atenienses, los elevó a la condición de mártires de la patria, rebautizó calles, teatros y plazas con sus nombres y luego puso precio a mi cabeza bajo cargo de terrorismo y secuestro, porque ahora resulta que yo la rapté.
Las tropas de la coalición de Creta y Naxos están tratando de derribar las puertas de la alcoba real, es cuestión de minutos, es el fin, ellos esperan encontrarme o bien listo para presentarles batalla junto a mi fiel guardia o escondido debajo de mi cama llorando como una mujer. Ni uno ni lo otro. Mi leal guardia, los pobres querían morir conmigo luchando, pero yo los disuadí, es inútil resistir, vayan a sus casas con sus familias, es a mí a quien quieren. Espero a las tropas de la coalición aquí sentado, dándoles la espalda, escribiendo la ciudad y mirando el puerto, el mar desde mi ventana, contando mi historia, la historia del minotauro es mi carta de despedida, unas cuantas lágrimas derrama un rey sobre este papiro, el último recuerdo que me llevaré serán esas luminosas olas del mar que bauticé con el nombre de mi adorado padre, lo siento, te he decepcionado, desde mi ventana luce imponente el puerto y los rayos del carro victorioso de Apolo se derraman sobre las embarcaciones enemigas.
Estas serán mis últimas líneas, las últimas calles y casas de la ciudad, los soldados ya han entrado. Es el fin. Siento los primeros golpes de sus espadas. Teseo muere feliz en este mundo.

domingo, mayo 07, 2006

El Carnaval como estrategia de sobrevivencia: Recordando a Bakhtin




Mikhail Mikhailovich Bakhtin es una de las figuras claves de la teoría literaria del siglo XX. Sin embargo, a pesar de muchos, Bakhtin no es solo un nombre para ser citado en una tesis, artículo o reseña, con la intención de que aporte la apariencia de rigurosidad académica. Bakhtin fue un hombre de carne y hueso de la Rusia soviética. Para unos un héroe, para otros mártir, un ruso que sobrevivió exiliado en su propia patria la intolerancia por atreverse a ser un espíritu crítico. Quizás soy un poco romántico, pero pienso que solo las vidas en constante acoso o sitio pueden crear obras inmortales. Lo mismo se puede afirmar de Mariátegui, Van Gogh, Dostoievsky, Pessoa entre otros.
A diferencia de los que se ufanan por haber estudiado con tal o cual profesor, en tal o cual universidad, Bakhtin con su trabajo más famoso, sobre el carnaval, Rabelais y su mundo, no pudo aprobar sus estudios de doctorado.
Cuando pienso en Bakhtin de alguna manera me viene a la mente Pessoa. Para poder sobrevivir a la censura y al acoso del Kremlin tuvo que crear máscaras carnavalescas que firmaran los trabajos por el él, Voloshinov (Freudianism: A Critical Sketch and Marxism and the Philosophy of Language) y Medvedev (The Formal Method in Literary Scholarship). Así el círculo baktiniano, grupo de estudio que constituyó con Valentin Voloshinov y Pavel Medvedev, quedaría reducido a él mismo. Durante una de sus estancias obligadas en Kazakhstan debió fumarse algunos de sus trabajos más valiosos sobre estética, porque hacía mucho frío, todo esto ad portas de que se le amputara la pierna izquierda por una enfermedad a los huesos. Con todo, Bakhtin ha legado a la posteridad una terminología indispensable para los estudios literarios como heteroglosia, polifonía, dialogismo, cronotopo, etc.
No se puede explicar su estudio sobre el carnaval y Rabelais desligado del contexto histórico que le tocó vivir. De allí que provocara sospechas en su universidad y no se le otorgara el grado de Doctor. No se trataba de simple erudición. Rabelais y su mundo es su respuesta frente al estalinismo que padeció en carne propia. Un mundo donde la risa y la burla al orden era inconcebible porque se pagaba caro. Así, en el reino del miedo se escribió uno de los más hermosos libros sobre el humor popular como estrategia de sobrevivencia frente el autoritarismo.

viernes, mayo 05, 2006

El Flaneur



Un enigmático caminante ha tocado la puerta del fauno. Es El Flaneur , los invito a conocerlo. Entre las urbes que ha visitado se encuentran, Apollineare Ville, rica en caligramas, Vertovgrado, el ojo del amanecer ruso, Sandman City, ciudad que se filtra en tus sueños, Prypiat, que quedó detenida en el tiempo por efectos de la radiación. Como bien dice el blogger, He caminado largamente por cuanta ciudad ha habido en esta tierra. Y aunque muchas se parecen, es el hombre quien las hace distintas. Esto último es bien cierto, el hombre con sus obsesiones, terrores, descuidos y grandezas ha dejado su huella en las ruinas de sus ciudades. Mi ciudad favorita es esa que nunca pudo comenzar un soñador griego: construiré una ciudad en la palma de la mano de una escultura de Alejandro montado sobre el demonio Bucéfalo...

jueves, abril 27, 2006

ATRAPADO SIN SALIDA


no es tan fácil como imaginas, la computadora no se ha comido mi lengua,
en cambio, ha hecho más llevadero mi silencio,
ese silencio que te niegas a interpretar,
ese silencio que te lo dice todo claramente,
prefieres pensar que la computadora se ha colado en nuestra cama
como ‘la otra mujer’ como usualmente la llamas…
‘la otra mujer’ hace más soportable mi no existencia,
escribo novelas, poemas, mando correos electrónicos, veo videos,
juego ajedrez contra la máquina, casi siempre me gana, en verdad,
siempre me gana, en fin, no hago nada, callo y me enamoro de mí mismo,
de mi propia irrealidad,
los caracteres indescifrables de mi espejo cibernético,
he dejado de quererte, esa es la verdad,
pero la máquina no se ha convertido en mi amante,
sino en el hilo que a través del laberinto me guiará
indefectiblemente a un desenlace fatal contra el minotauro,
la criatura que todas las noches amanece entrelazada a mi cuerpo…

martes, abril 25, 2006

Boicot Primero de Mayo




Reproduzco a continuacion, un mensaje apoyando la lucha de los millones de ilegales que viven y trabajan en los Estados Unidos


A todos los mexicanos que están fuera de Estados Unidos.

A todos los latinos que están fuera de Estados Unidos.

A quien sea esto lea.



Amigos de México y del mundo, les estoy escribiendo desde el otro lado de la frontera para pedirles un favor: que este 1 de mayo de 2006 nos apoyen en nuestra lucha por el reconocimiento de nuestro derechos dentro de la sociedad de los Estados Unidos de América. Para nadie es un secreto lo que significa nuestro trabajo y sin embargo se nos sigue relegando a la ilegalidad, al desprecio, a la discriminación. Somos reales y sin embargo los grupos económicos, los grupos de poder y los racistas nos quieren desaparecer. Quieren hacer ver que no somos sino un problema para este país, "un cáncer", como leía el otro día en un graffitti.

Para muchos millones de mexicanos, salvadoreños, colombianos, guatemaltecos, brasilenhos, chinos, irlandeses, nigerianos, griegos, hindúes, marroquíes y otros millones más de inmigrantes esta situación de desprecio ya es insostenible, pues llevamos muchos años viviendo aquí, enriqueciendo esta nación con nuestra mano de obra, nuestro ingenio, nuestros impuestos, nuestras culturas y lo que recibimos de vuelta no nos satisface.

Es por eso que este 1 de mayo vamos a levantar la voz y vamos a manifestar nuestra fuerza. Entre las miles de expresiones que ese día se harán escuchar, podemos contar como las mas importantes el Paro Nacional de Inmigrantes y el Boicot a los Productos Estadounidenses.

Yo les estoy pidiendo que nos ayuden con el Boicot. Vayan a trabajar pero eviten comprar cualquier producto no nacional. Eso es todo lo que les estoy y les estamos pidiendo.

Acá el ambiente se calienta no solo porque ya casi es mayo, sino porque la raza se esta tomando muy en serio el asunto. Que alentador es escuchar en la radio corridos que hablan del 1 de mayo, "no somos criminales", "si se puede". Aunque nada esta ganado y aun faltan grandes luchas en las cortes, en las calles y los campos, porque tan cierto es que somos muchos y seremos mas como que los grupos mas retrogradas de este país se oponen a nuestro reconocimiento. Pero sabemos que ustedes están con nosotros y ese es un aliento extra.

Ese apoyo si se ve.

Muchas gracias.

miércoles, abril 19, 2006

La noche que redescubrí el apagón en el Barrio Fino+ Daddy Yankee/Lo que paso, paso



Podría regresar caminando, serían solo treinta minutos hasta la casa. Mi casa, al otro lado del río Charles… Cambridgeport… Caminaría a través del BU Bridge, el Skyline de la ciudad fragmentándose en ondas luminosas sobre mi cuerpo en movimiento. Ya no hay nadie trabajando en las oficinas del distrito financiero, sin embargo las luces siguen encendidas y en Octubre para época de Play Off, las luces de los edificios alimentan el entusiasmo por el equipo local… Se lee en el Prudencial como en un aviso de neón… GO SOX…

Sólo cruzaría el puente para escuchar el llamado de los gansos en la oscuridad. Pero esta vez estoy muy cansada. Me duelen los pies. Decido tomar el tren. Intento encender un cigarrillo y fumar haciendo tiempo hasta que llegue el trolley, pero el trolley ya está aquí. Guardo el cigarrillo y el encendedor en los bolsillos de mi chaqueta negra. Prendo el I-pod,

Dale Papi, que estoy suelta como gavete, que se alisten que estoy lista como gaveta, yo soy su gato, ella es mi gata en celo…

No me acostumbro a viajar sentada en sentido contrario a la ruta del tren es como si la ciudad no existiera, como si todas esas calles, tuneles, tiendas, personas apuradas nacieran de mis espaldas… Pero ni modo son los únicos asientos disponibles. Imaginaré que regreso a casa soñando de frente. Primera parada: Kenmore Square, esperan para subir cientos de aficionados de las Medias Rojas. Entre todos los que se traparon al tren, se destacaba la figura de un padre con su niño cargado sobre los hombros. Se le notaba un poco incómodo viajando de pie todo el camino con la criatura. El niño casi se chocaba contra el techo porque su padre era muy alto. Además no había mucho espacio para maniobrar porque el vagón estaba repleto. Viajar con un niño en una lata de sardines es imposible. Le ofrezco mi asiento, pero él me contesta muy cortésmente que no, gracias, que está bien…

zúmbale mambo pa' que mi gata prenda los motores… Que se preparen que lo que viene es pa’ que le den, Duro! Duro! Duro!... A ella le gusta la gasolina, como le encanta la gasolina, dame más gasolina… asesina, tú me debes algo y lo sabes…

La actitud del padre me hizo recordar que ayer domingo mientras leía El Codigo Da Vinci en el Café 1346 de Mass. Avenue, una señora con serias dificultades psicomotrices se desesperaba por encontrar un espacio donde sentarse. De la misma manera, le ofrecí el asiento libre que había en mi mesa, me respondió con la misma gentileza, no, gracias, estoy bien. Park Street, es hora de bajar y hacer el cambio de línea. La línea roja, la tercera parada es la mía, Central Square.

Dale mambo, cosas que pasan en el barrio fino, y tú fallaste, esa noche contigo la pasé bien, lo que pasó, pasó entre tú y yo, es una asesina, presea, dale presea…

Las 10:45 p.m… Starbucks ya ha cerrado y también la tienda de discos LP… Harvest Food, los precios son muy caros allí, la comida que venden es orgánica y la cola para pagar interminable con todos esos postpunks que hacen el tráfico de bienes tan lento…Son veinte dólares, ¿es miembro del Harvest Food?, sí, pase la tarjeta por el scanner, son diecinueve con noventa, muchas gracias… El barrio en tinieblas, qué raro, pienso… Abro la puerta del departamento… Todo es como en una película… quince años atrás y mi miedo a la oscuridad… Estudié taquigrafía y secretariado bilingüe, sin embargo, nunca pude escribir en ese lenguaje mercantil: Apagón… tampoco aprendí la palabra en inglés… ahora ya sé, Blackout es… Quince años atrás en la entrada de la casa de mi primo Luis en Comas… Algunas semanas me quedaba en su casa para ahorrar pasaje, Ancón estaba muy lejos… En esa época yo trabajaba en una agencia publicitaria… Signo se llamaba… Estaba por la Avenida Arequipa, llegando a Miraflores… ¿Quién ha sido ahora?... Los Sendero seguro… ¿Qué hacemos María?, nada, esperamos aquí hasta que venga mi tía, sí, yo también le tengo miedo a la oscuridad… enciendo las velas… Huelen a rosas y lilas… El olor de las flores me produce arcadas, pero es lo único que hay… Todo es cuestión de costumbres… En unos cuantos minutos… Las velas no olerán a nada y yo ya estaré dormida…

Son las 11:55 p.m… Faltan cinco pa’ las doce, el año va a terminar…

Cambio de opinión y empiezo a escribir esta historia en mi laptop, con la esperanza de que regrese la corriente y pueda revisar mi correo electrónico. Por la ventana de la cocina observo una leve luz que va perdiendo fuerza mientras más se acerca al backyard… Por la ventana inmensa la sombra de un viejo árbol… Por la ventana, Lima huele a rosas y lilas… Lima, ese viejo árbol completamente a oscuras…

Los de la otra cuadra sí tienen luz, lo mismo nos decíamos con mi primito Luis, qué envidia, ¿no?, Mañana les tocará a ellos, hoy nos tocó a nosotros. Luis se ofuscaba porque no podia ver los partidos del Mundial Italia 90… Pensar que hace quince años yo vivía en San Isidro, al frente de Sears, por el zanjón. Todavía me acuerdo de la japonesita de Todos que me cortaba el cabello, súbeme al caballito, chinita, le decía, me subía al caballito porque yo era bien engreída, mamá siempre se molestaba, no le engrías a esa niña, bien malcriada es, pero es que tiene un cabello bien lindo, lo que me gustaba más era cuando me regalaba caramelitos, mi peluquera estaba segura que yo era japonesa como ella, porque era jaladita, igual mi hermana, la hormiga atómica, mamá le insistía que no éramos. Un día para salir de dudas, papá y mamá le enseñaron sus electorales y así comprobó con tristeza que no éramos japonesas… Pero sí lo éramos… Así nos contó mi papá… A la bisabuela le habían cambiado el apellido cuando desembarcó en el Puerto del Callao, le pusieron un apellido peruano…

En San Isidro había luz de seguro le comentaba a Luis… Allí usan grupos electrógenos… ¿Y cómo era tu casa?, Grande de seguro, bonita, con su jardín y su chimenea… se hacía la idea él… Cuéntame, prima, prima, cuéntame cómo era esa época… Luchito siempre tan curioso, bueno es mi primito… de vez en cuando recibo cartas suyas… De vez en cuando también le mando su propina…

Cuando vivíamos en San Isidro todavía papá trabajaba para Mac&Erickson… Una agencia de publicidad americana… Papá ganaba en dólares y recibía tres gratificaciones, una el 4 de Julio, otra en 28 y para las Navidades… En el Día de Acción de Gracias su jefe siempre le regalaba vales para comprar champaña, pavo y panetón… El día más feliz de su vida fue cuando se sacó la polla del Jockey… Invitó a toda la familia a un chifa muy elegante por Surco… Ese día, papá se emborrachó demasiado, estaba muy contento…

Nuestra casa era bonita con unos roperos inmensos, con sus paredes bien blancas y unas ventanas grandototas donde entraba mucha luz, a mí me gustaba quedarme dormidita en el sofá de la sala, tomando mi leche y mirando un cuadro bien raro… parecía la Ultima Cena… la leche me sabía a ese cuadro tan raro… Creo que por eso me gustaba tanto la leche… Luego me enteré que la leche era de Dalí…

Mi casa tenía forma de yate… extraño mis abrigos de colores… Luis todavía no había nacido… Finalmente papá se salió del trabajo y creo su propia agencia de publicidad… Todo se vino abajo muy rápido… Y de allí de casa en casa de familiares… Manuel Cuadros en la Avenida Grau, un viejo edificio con mi tía Esperanza que en paz descanse, Garcilaso en Ancón, la casa de quincha de la bisabuela…

00:05 a.m.

En penumbras la casa se me hacía demasiado pequeña y me sofocaba… Necesito ir a al bar por un par de cervezas, ojalá que esté Josh, el barman, aunque no me gustan los morenos, él es muy gracioso y simpático, siempre me salva cuando un borracho se quiere pasar de listo…

Take it easy, dude… She is my girl… Get out of my bar, motherfucker… He is like my brother…

Me cambio de ropa, intento maquillarme decentemente, el espejo del baño sólo refleja la sombra de una cara de luna. Me persigno y salgo… En un par de horas regresará la luz, me digo, eso espero… Exit Music (For a Film)

lunes, abril 17, 2006

Conversaciones entre Gurdjieff y Ouspensky: Blade Runner



Una mañana lluviosa en un café cualquiera de nuestra cibernación…

G: ¿Realmente Deckard era un replicante?
O: ¿Importa acaso saber si lo era?. ¿Importa saber si el unicornio con el que Deckard sueña es un recuerdo inducido?. En el desenlace de la película cuando huye con Rachael, Deckard halla un unicornio de papel hecho por Gaff…
Debemos tomar en consideración que hay dos versiones de Blade Runner, la primera, que no incluía la total intención del director, nos muestra al personaje de Deckard como un ser humano no como un replicante; la segunda que corresponde totalmente a la intención de Ridley Scott nos da pistas para pensar que Deckard es un replicante, por ejemplo el sueño del unicornio… Ahora bien aquí hay varios detalles a tomar en cuenta, Deckard o Harrison Ford ha declarado que él es un ser humano no una máquina. Los guionistas del film confesaron que el Blade Runner era un ser humano. Sin embargo, Ridley Scott afirmó tajantemente que Deckard era un replicante. ¿A quién debemos creer?

G: La pregunta de si Deckard es o no humano nos lleva a interrogar nuestra propia existencia. ¿Qué nos hace totalmente humanos y qué nos diferencia de los androides?. Blade Runner vuelve a introducir eficientemente uno de los grandes dilemas que han acompañado al hombre por miles de años, ¿cuál es la diferencia entre la realidad y la simulación? ¿somos nosotros una simulación?. ¿Son nuestros recuerdos realmente nuestros? ¿Nuestra memoria nos pertenece?...
Además, los replicantes exploran en las emociones humanas con toda su complejidad. Nosotros como espectadores asistimos a su exterminio pero, ¿por qué huyen de las colonias espaciales? porque son tratados como bestias, como esclavos, buscan refugio y respuestas en un planeta tierra que es el mismo infierno. Me quedo con las hermosas líneas de Roy Batty, replicante encarnado por Rutger Hauer: He visto cosas que ustedes no creerían, naves de ataque estallando en llamas en las afueras de Orion, he visto rayos-C brillando en la oscuridad cerca de la puerta de Tannhauser. Todos esos momentos se perderán en el tiempo, como tears in rain. Time to die. Aquí nos encontramos frente al doble plano donde el discurso se desarrolla, por un lado lo que dice Roy fluye con una sensibilidad poética en sí misma, pero por otro lado lo que afirma es lo que exactamente sucede en la realidad de la película, sus lágrimas se pierden en la lluvia que moja su rostro.
O: siendo una película hecha para Hollywood, no entiendo su fracaso en la taquilla. Son varios los ejemplos en que un fracaso económico se convierte en un fetiche de culto. Este es el caso de Blade Runner. Insistiendo sobre el dilema de si Deckard es o no es un replicante habría que añadir que en la novela que sirve de base para la película, Do Androids Dream of Electric Sheep? de Philip K. Dick, Deckard es un simple ser humano.

G: Es muy malo que Rachael no vaya a sobrevivir por mucho tiempo, pero, ¿quién puede hacerlo? ¿Por qué Blade Runner ha marcado un antes y después del cine de ciencia ficción?, ¿Por qué nos gusta tanto? Más allá de que pertenezca al género de la ciencia ficción, es indudable que se trata de una de las mejores películas de todos los tiempos… A su vez, Blade Runner es uno de los ejemplos más palpables de cómo la genialidad de un director puede ser controlada por los grandes estudios, la censura en este caso no se dio por motivaciones políticas, sino porque los estudios pensaron que un final donde Rachael estuviera condenada a morir, como replicante que era, no iba a generar beneficios económicos, por lo que se arregló el final para que sea una especie de happy ending, y así pasó con el sueño del unicornio y con la ambiguedad de si Deckard era o no un replicante. Más allá de lo evidente, estas interferencias afectan en una proporción mínima la extraordinaria calidad del film…
O: A su vez, La música de Vangelis es uno de los grandes aciertos del film. Simplemente te traslada a través del aire y el agua. Querido amigo, ¿te gustaría simular la partida inmortal que Sebastián y Tyrrel jamás acabaron debido a la furia de Roy?

G: Blancas
O: Negras
1. e4 e5 2. f4
2...exf4

O: mi querido G, eres más humano que un humano.
G: Tú eres el que lo dice. Si pudieras ver todo lo que he visto con tus ojos.

¿LII?bonus track: Trash/Suede




Aquí, nos bajamos maestro. ¿Aquí nos bajamos, Fauno?, pregunta Livia, exhibiendo la desnudez de su cuello. Sí, el día es hermoso y allí está la playa, hace tiempo que no veo el mar. El mar me llama con su canto de sirena. El mar me llama hacia su vientre. Entonces chicos, allí adelantito los dejo nomás. Gracias, don Ernesto. Qué tenga buen viaje. La apuesta había quedado atrás y la novela se la dejaron al conductor. Finalmente el fauno no se desprendió de su diario. Tome, don Julio, es lo más valioso que tenemos, gracias por todo, usted la aprovechará más que nosotros. Gracias chicos, suerte y no se asoleen tanto que es malo. De la mano el fauno macho y la ninfa hembra cruzan raudos la carretera. Se despojan de sus medias, los zapatos, corren, corren, sin temor, corren porque la arena está caliente, corren con gozo. Muy cerca de la orilla, se despojan de sus ropas y desnudos ingresan al mar, el mar les cubre hasta las rodillas. Aquí es donde todo comenzó. Aquí es donde mi padre mató a su padre. Aquí es donde yo maté a mi padre y a su gata para hacerlos míos, yo soy mi propio padre, soy el caníbal reductor de cabezas. Te amo, Livia, te amo porque no sé nada de ti, eres la gallinita con el cuello cortado, sabia en tus misterios, por eso tu amor me hace volar contra las torres más altas. Ella le sonrió, no le dijo nada, en su sonrisa desnuda, él encontró la respuesta, Fauno hasta aquí llego, voy a regresar a Lima. Tú puedes seguir mar adentro o regresar conmigo. No eres el hombre que amaba más a los delfines que a las mujeres. En cambio, amo al sol como a mí mismo. Esa mañana la playa estaba totalmente desolada. Jugaron con el agua como dos niños traviesos, lloraron como nunca, nadie les explicó lo que era el placer, nadie les ordenó disfrutarlo. Con la mente en blanco, ambos cuerpos se unieron al sol en un instante eterno, se devoraron a dentelladas, descubrieron algunos misterios de sus cuerpos, pero no todos, así era mejor.

domingo, abril 16, 2006

El Puente de Piedra +The Beautiful Ones/Suede



He cruzado este puente tantas veces. Cuando niño corría desesperado subiendo las escaleras, el río hablador reventaba en gritos contra las inmensas rocas y restos de árboles que arrastraban sus furiosas aguas, era época de lluvia en la sierra. Yo ni cuenta me daba, tenía que llegar a tiempo antes que cerraran las puertas del colegio centenario. Decenas de muchachos como yo se lanzaban por la pista en bajadita atravesando como rayos o ráfagas de ametralladora el malecón de Polvos Azules…He cruzado este puente tantas veces… El Puente de Piedra… pero ésta es la primera vez que lo hago realmente. Otro día de trabajo se ha ido… Atrás quedó el Obsceno Pájaro, atrás quedaron el charapa, el cholo, doña Gloria y doña Anna. Aquí llevo en mi taper la cena para compartir con papá, pejerrey arrebosado con sus arvejitas verdes. Hoy fue un buen día. Trabajé bien, me reí con los chicos, traté de tener la mente en blanco sin pensar en nada sólo esperando que pasaran rápidamente las horas y vaya que resultó. La neblina cubre mi rostro, mi cuerpo entero tras una mortaja de aparecido, ahora mientras camino sobre las piedras del puente, me siento flotando entre el aire y el agua. No es esto maravilloso. Apenas unos años antes hice el camino del agua al aire y en los dedos del médico me sostenía con desesperación para no estrellarme contra la tierra. Camino sobre la tierra sintiendo correr el agua bajo mis pies y el aire sobre mi cabeza. No camino sobre la tierra. Sobre puentes camino. Toda la ciudad debería estar atravesada de puentes de piedra y sobre los puentes deberían levantarse las casas, los edificios, las tiendas comerciales, viviríamos entre el cielo y el agua, la gente sería realmente feliz, es la tierra que crea toda la injusticia, entre el cielo y el agua el paraíso todavía es posible. Esto no quería decir. Lo que quería decir es que siento que puedo hacer el trabajo. Puedo hacerlo bien, algo que no se me había pasado por la cabeza antes. Puedo llevarme bien con mis compañeros de trabajo. Entiendo a doña Anna y su amor por mi padre. Me siento contento cuando me llaman los clientes a sus mesas. Sí, señor, ¿en qué le puedo servir?. Quizás este hambriento desconocido piense que me están pagando para que sonría, que mi sonrisa no es natural, sino un mero artificio capitalista. sin embargo esta sonrisa es verdadera. Esta sonrisa demuestra que estoy contento porque con el correr de las horas voy aprendiendo muchas cosas inimaginables para mí un día antes. ¿Desea algo de tomar, el señor? Le recomiendo, el especial de bebidas del martes, dos pisco sours por el precio de uno. Bueno, sí ahora que está nublado el día necesito un par de piscos que me iluminen el cerebro. JAJAJAJAJAJA. Entonces, pisco sour, sí. ¿Desea alguna entrada? El menú del día le ofrece tres opciones diferentes: pulpo con salsa de maracuyá, tiradito nikkei o causa rellena con atún Florida… Podría tomar el tren de regreso hasta el trébol de Caquetá y de allí agarrar el Bus Shutlle hasta la casa pero prefiero caminar esta vez… La ruta sigue siendo tan peligrosa como siempre pero en el silencio de las tinieblas, son la 1 de la madrugada, la ciudad se me presenta mágica y seductora. Me llevo veinte soles de propina, no está mal para ser lunes. El viernes me pagan, claro que doña Anna me descontará mis llegadas tardes, pero ya le ha cambiado su humor conmigo. Hoy me ha visto trabajando muy bien y me ha sonreído un par de veces. Todavía no he terminado de cruzar el puente, que es relativamente pequeño, más bien ni siquiera he puesto un pie sobre el puente, más bien lo he escrito, olido y capturado con mi mirada de ojos negros, cabello lacio, muy lacio, negro, negrísimo, mi mirada de manos que nunca habían trabajado, mi mirada de bemba grande y colorada, mi mirada de piernas de mujer, mi mirada zamba canuta de quintas coloniales que se caen a pedazos, despintadas de colores rojizos y amarillentos. Detengo un momento mi marcha. Un rollizo y moreno señor arrinconado en una columna del pórtico de la quinta ofrece tamales a los obscenos transeúntes que se devoran la noche y la neblina. ¿Cuánto cuestan los tamales? ¿de qué tiene? Están cinco soles. ¿cinco soles? si un tamal no cuesta más de un sol, maestro, bueno, si quieres compras. Me observaba furioso con sus ojos plomizos aderezados de incipientes cataratas. Lárgate, que me espantas la clientela, me amenazó con su chaira oxidada. Entendí perfectamente y seguí mi ruta. En frente estaba el Puente Santa Rosa y el Moderno Mercado de Flores. Lugar perfecto para esperar a los caseritos, caían como moscas en las trampas de los faites. A la derecha la Prolongación Tacna y de allí escogías, tenías Próceres, Pizarro o Alcázar. No me importaba que me asaltaran, a estas alturas de mi mirada ya no había marcha atrás. Sólo había que seguir de frente nomás por todo Evitamiento rumbo a Zarumilla. Dos faites fuman unos puchos y bromean pegados a un poste de luz. Me saludan. Barrio, por acá es muy peligroso, no es bueno caminar solito por las noches, puede uno coger una fuerte gripe con este frío, entonces hice la del loco César, ésa nunca falla, me hice el loco, comencé a hacer grotescos movimientos con mis brazos y a botar saliva por la boca, a saltar y a decir incoherencias, los muchachos se reían y asombrados me veían alejarme inmune ante la gripe. Respiraba la humedad de la ciudad. Respiraba el salitre que se acumulaba en mis pulmones, respiraba el olor de la fruta podrida, estaba ya muy cerca al Trébol de Caquetá.
En los alrededores del Trébol se habían sembrado algunos árboles y grama para conciliar la ingeniería del hombre con la naturaleza. Sin embargo, el grifo fuera de servicio y un descolorido reservorio de agua en desuso que conservaba una propaganda muy antigua de Inka Kola seguían empuñando su espacio en lucha contra el moderno trebol, hiriendo así como úlceras sangrantes los planes de progreso de la ciudad. Así que el trébol se veía imposibilitado de asombrarnos con su perfecta geometría por la presencia amenazante de las ruinas del grifo fuera de servicio y el reservorio. Hacía mi izquierda, el Estadio San Martín mandado a pintar casi cada semana por la dirigencia del Cristal. Somos una cultura que se horroriza del vacío. Los graffitis azotados contra el pellejo de los muros azules representaban abiertamente los planes de batalla y de exterminio étnico irreversibles: Mueran gallinas y cagones. SCorpiones. Pavos conchesumadre nunca nos ganaran. la Trinchera Norte. Ya viene la navidad, pavos, todos van a morir. Comando Sur.
En mi camino que todavía no he iniciado acaricio las paredes de las casas sin tarrajear, los ladrillos relucientes que guardan tras de sí las miles de toneladas de verduras que se van a comerciar al día siguiente. Tres y cuatro pisos que parecen solo uno. Inacabados. Inacabables como las ruinas de la Torre donde los hombres confundieron sus lenguas y delante de las cuales Mario Vargas Llosa hacía unas entrevistas muy buenas gentileza de Pantel.
Pozitos, Porvenir, El control, este es el puente de peatones por el que tengo que subir para llegar a casa. El control es el corazón de la Ciudad Gótica. El centro neurálgico desde donde se dispersan las mercaderías que llegan de Cajamarca y Trujillo, natillas, quesos frescos, alfajores, manjarblanco y los pasajeros de los buses interprovinciales. Los muros del puente que impiden que me arroje contra los autos y camiones están cubiertos aún con propaganda electoral de antiquísimas justas electorales, IU, APRA, PPC, AP, qué habrá sido de estos partidos, ha pasado tanto tiempo y desconozco mayormente lo que significan o que ideas defendían, en sus afiches todos hablaban de un país mejor y solidario. Contemplo el río de asfalto que corre bajo mis pies. El río de asfalto que arrastra luces y vehículos motorizados. Estoy flotando en el aire, detenido apenas por un pedazo de cemento, vivo entre el aire y al agua. Me dicen serrano porque algunas tardes vengo con mis amigos a mirar pasar los autos desde el puente peatonal, pero no es a los autos a los que venimos a ver pasar, sino a este río de aguas negras que arrastra a su paso violento esos autos y camiones. Este río tan distinto a los otros ríos, color de chicha de jora.
He de descender en unos minutos de este puente, pero antes decido arrodillarme algunos minutos y rezar al sol que todo lo puede, al sol de Juliano, al sol de Buda que maravilla y enceguece mi cuerpo con su voz inconfundible detrás de la neblina y la noche. El sol me protege contra los malos espiritus que no viven en la oscuridad sino en la plenitud del día. No debemos temer a la oscuridad. Es el día el que alimenta la oscuridad en nuestras almas. Es el día, no la noche. En la noche, el sol se refugia en nuestros corazones y nos alimenta con su amor. Ya estoy en casa y todavía no he puesto pie sobre el puente de piedra. Toco la puerta de fierro, los vidrios tiemblan ante mi insistencia. Se me ha olvidado la llave en casa. Así que espero encontrar a papá. Pego mi mirada como un pegaloco contra la ventanita de la puerta de fierro, tratando de imaginar a la sombra que encienda la luz del pasadizo pequeño, luego del grande y finalmente me abra la puerta. ¿Tan tarde llegas hijo? ¿Me preocupas? No soy yo padre, es solo mi mirada que ha escrito el viaje hasta aquí. Enrique, tu hijo, aún no ha iniciado su marcha, aún no ha puesto pie sobre el puente de piedra.

domingo, abril 09, 2006

Elecciones 2006: Segunda Parte, el día de la verdad



Ash Street, me tocaba votar en Ash Street, ¿Dónde quedaba? Sir, Do you know where is Ash Street? Arch Street? No, Ash?. ¿Tú también estás buscando dónde hay que votar?, me toca en el hombro un compatriota, sí, nadie sabe dónde está Ash, el taxista me ha botado por aquí, porque tampoco conoce, yo ya debería estar en mi chamba, pero vengo a votar por Lourdes, me comenta, y tú, ¿por quién vas a votar? Viciado, compadre. Le preguntamos a un policía, nos dice que sigamos de frente por Washington Street, en el barrio chino, así continuamos nuestro recorrido. Mira compadre yo soy de Trujillo, toda mi familia es aprista, pero vamos a votar por Lourdes, no hay de otra. Si sale el Alan o el Humala, nos fregamos, no entiendo a los peruanos, agrega. Creo que ya nos perdimos, le digo, hay que entrar al McDonalds para preguntar, sí, vamos. Toda la población del lugar estaba compuesta por inmigrantes chinos que no hablaban inglés, felizmente que mi compañero de ruta, reconoce a unos peruanos que están desayunándose con sus hamburguesas. Los saluda, qué tal, dónde es el centro de votación, les pregunta. Aquí nomás es, le contestan. Sigues de frente por esos edificios y allí en la esquina donde veas una bandera de Perú, allí volteas a tu mano izquierda, sigues de frente e igual, ves otra bandera peruana en la esquina, vuelves a voltear a la izquierda y allí donde están todas las personas amontonadas, allí es. Gracias, causita, seguimos nuestro camino. Por fin llegamos. Yo no pensaba que iba a haber cola, otro connacional le pregunta cariacontecido, ¿Cuál cola, amigo?. Empiezan a llamar por número de mesa, no vayas nos dicen algunos, te van a enyucar como miembro de mesa, nadie se ha presentado, mesa 218, sí aquí, entre empujones alguien logra ingresar. Suba al quinto piso. Te tienes que quedar, no hay miembros de mesa, pero tengo que volver al trabajo, te quedas nomás. En la entrada del Boston Chinatown Neighborhood Center, algunos imponentes oficiales de policía americanos, nos piden que retrocedamos, que ya nos van a llamar para votar. Move Back, Move Back, nos dicen en su idioma. Sale el secretario general del APRA en Boston y nos invita a la calma y al orden. Se dirige a todos los votantes: los estamos poniendo nerviosos a los policías, por favor hay que ordenarnos, las señoras mayores, las madres con niños que ingresen primero, hagan su cola, por favor . Algunos votantes espontáneamente colaboran con el secretario y empiezan a ordenar a la mayoría en dos filas. Aquí hagamos la cola, vengan todos Me tocan el hombro nuevamente, esta vez se trata de Víctor, un amigo músico, qué tal compadre, me saluda, igualito a Lima, ¿no?, falta la combi nomás. Una señora que estaba a mi lado, comenta: no es posible este caos, yo he dejado a mi hijita encargada con una amiga, estoy esperando desde las ocho pero no puedo entrar, esto no es posible, parece como si no hubiéramos salido del país. Si no tuviera que pagar la multa no venía, cuarenta dólares, y en la segunda vuelta, cuarenta más, es un abuso, así no se puede
En esos momentos, un robusto policía, deja salir del centro de votación a un personero, a ver, mesas 216, 217, se rompen las colas, todos se comienzan a tirar encima de la puerta, desesperados por ingresar, yo, yo, yo, la señora sigue hablando:me voy
para atrás, soy chiquita, no quiero que me maten aquí.
Por fin logro ingresar. Nos forman en filas, a ver, usted que mesa es, 220, al quinto piso, por las escaleras, escucho a algunas señoras chinas colaborando con el orden, aliba, aliba, voto, espela aquí, espela. En grupos de diez subimos por las escaleras. solo falta que salga Alan comenta una muchacha, un joven con su gorro de los Yankees, le replica: peor sería que salga Humala El muchacho con el que me vine caminando sentencia: Finalmente, a nosotros que estamos afuera nos conviene que salga Humala o Alan, así el dólar se dispara, y la plata que mandamos les va a alcanzar para comprar más cosas a la familia Cuando llegamos al quinto piso, nos hacen formar afuera de un salón donde se han instalado diez mesas al menos. Los personeros, un poco nerviosos y cansados, nos preguntan: mesa 219, 217, 220. Sí, nosotros, les respondemos. Espera aquí, ya te llamamos, formen uno detrás del otro. No pasan ni tres minutos, y la fila se vuelve a romper, y empiezan a correr los niños por todo el salón, se escuchan las voces de diferentes votantes, yo no vengo a votar por la multa, yo vengo a votar porque en Attleboro, donde vivo, no hay ningún cholo peruano, todos son guatemaltecos, aquí vengo a ver a los peruanos, sí compadre, de aquí un chifazo y un par de joncas, sale cuña’o. ¿Cuántos van a votar hoy?, aquí hay solo registrados mil, hay más gente como lo ves, pero no sé qué van a hacer ellos, porque no van a poder votar, cómo estás comadrita, tiempo sin verte, por favor, si van a saludarse salgan al pasillo, aquí estamos votando, allí está el cónsul, ojalá que no se me escape, tengo que hablar con él. El siguiente soy yo. Las latas de Inka Kolas lucen relucientes sobre las mesas de votación. Recuerdo cuando tomé mi primera lata de Inka Kola, fue hace ya mucho tiempo, tenía como 7 años. En Ancón. Era verano. No había visto nada parecido antes. Una lata dorada de gaseosa. Durante algún tiempo la conservé como un pequeño tesoro en la mesita de noche de mi cuarto. Mi turno. Su DNI, por favor. Bernales Albites, ¿no?, Sí, tenga su cédula y el lapicero. No me demoré ni tres segundos, tres equis gigantescas sobre la hoja multicolor, una sobre los nombres de los candidatos para presidente, otra para los congresistas y la última para el Parlamento andino. Para asegurarme, hice unos cuantos garabatos más. Regresé a la mesa, ya está, señor. Póngale el sticker, a ver présteme un momentito su cédula, tiene que verse la firma, así esta bien, ya ahora póngale el sticker. Una cédula más en el ánfora tranparente. A ver, firme aquí, su índice, por favor, el dedo del medio introdúzcalo aquí en la tinta indeleble. Tenga su servilleta para que se limpie. Gracias por su voto.
Es un día soleado, decido regresarme a pie. Prendo un cigarrillo y me pongo a pensar en todo lo que había dicho la gente. Bajo por el Boston Common, agarro Boylston, paso frente a algunas iglesias católicas de estilo gótico, el café Au Bon Pain, la Biblioteca Pública, en el tercer piso anuncia un gigantesco afiche, exhibición gratuita objetos artísticos Santa Juana de Arco. De pronto me encuentro con unas carros alegóricos, es el día de Grecia y los inmigrantes griegos están preparándose para el desfile, Parade como lo llaman aquí, todos los carros guardan un perfecto orden, bien acompañados por los patrulleros y las motos tipo Chips, vendedores ambulantes te ofrecen sombreros, banderitas de barras celestes y blancas. Me recreo con lo que dicen en cada uno de los carritos que todavía no han empezado su recorrido y que representan a las asociaciones de las diferentes provincias de toda Grecia:
Greece birthplace of democracy [Grecia, cuna de la democracia], este vehículo exhibía una estatua de la Libertad de medianas proporciones y detrás de la misma una réplica del Partenon.
We believe in God, Peace and Freedom[Creemos en Dios, la Paz y la Libertad], en este caso nos encontrábamos frente a una reproducción de una Iglesia Ortodoxa y el nombre de uno de sus santos preferidos.
Así, fui desfilando delante de todo tipo de vehículo, fue en ese momento que se me vino un nombre a la cabeza, obviamente por la asociación con el país helénico, Alejandro Magno, entonces me imaginé un carro con su nombre, y me decía, no, no puede ser, no creo que escriban eso, pero como bien decía el genial Oscar Wilde, la realidad imita la ficción, sí había un carro alegórico dedicado a Alexander, the Great, como lo llaman allá en los USA, era el último de una larga fila, representaba a Macedonia. Me detuve junto a un restaurante, saqué de mi mochila mi libretita que no era una moleskine, sino una simple libreta, bonita, pero sencilla, para así poder apuntar y luego reproducir aquí todo lo que se podía leer allí. Una linda mesera salió del restaurante, me contempló por un momento extrañado porque me reía y escribía en la calle. Ella colocó en la vereda un cartel, a la una y treinta, en vivo y en directo, las Medias Rojas de Boston y los Orioles de Baltimore .
Les reproduzco a continuación lo que se podía a leer en el último carro alegórico, saquen sus propias conclusiones de las contradicciones y terribles verdades que contiene:

Macedonia
4000 years Hellenic history and civilization

Spread
Hellenic
Civilization
Throughout
The World

[dibujo bien grande de Alejandro]

Promoted racial equality
and Peaceful coexistence
among all nations

Alexander The Great
King of Macedonia
Leader of All Hellenes

Macedonia, 4000 años de historia y civilización helénica/ Promovió la igualdad racial y la coexistencia pacifica entre todas las naciones/ Esparció la civilización helénica a través de todo el mundo/Alejandro Magno, Rey de Macedonia, Líder de todos los helenos

Imagínense lo que dirán de Bush, en unos cuantos siglos :)

sábado, abril 08, 2006

ELECCIONES 2006


Mañana, domingo 9 de abril, nos toca votar a los peruanos para elegir presidente, congresistas y representantes para el Parlamento Andino. Yo, que vivo afuera, lo haré en el Barrio Chino de Boston. En los últimos meses ha quedado más o menos claro que la presidencia se decidirá entre los candidatos Ollanta Humala (Partido Nacionalista Peruano), Lourdes Flores (Unidad Nacional) y Alan Garcia (APRA). En las últimas semanas también ha habido una serie de pronunciamientos de parte de diferentes intelectuales, periodistas, artistas, representantes del poder económico para que los peruanos elijamos no por el resentimiento y el espíritu de venganza, no por candidatos de gobiernos fracasados, sino por propuestas que signifiquen la continuidad del modelo económico neoliberal, la seguridad de las inversiones extranjeras con contratos claros, transparentes y beneficiosos ¿para todos?, la firma definitiva del Tratado de Libre Comercio con los USA [amigos americanos me comentan irónicamente, pero qué puede exportar USA a Perú, si todo lo que hay aquí es Made in China. Papa y pollo nos van a exportar les comento]. Ahora bien, después que se luchó contra el autoritarismo de Fujimori, nos estamos enfrentando a partir del gobierno de Alejandro Toledo [que es el gran responsable de la existencia del fenómeno Humala], sus técnicos y comechados, a una nueva etapa del autoritarismo [ que ya ha había echado sus raíces con los ajustes del Fujimorato], se trata del autoritarismo de los modelos económicos, el autoritarismo neoliberal. Este autoritarismo neoliberal que se ampara en la democracia y en la libertad para dar una imagen de país confiable y que crece económicamente: “los números no mienten” afirman sus representantes más intransigentes. Pero los números no son personas, estamos hablando de millones de peruanos que viven en situaciones de extrema pobreza, sin posibilidad de mejorar sus condiciones de vida, por estos mismos números que solo benefician a unos cuantos. Entre los errores garrafales de Toledo podemos contar, el haber pagado por adelantado nuestra deuda externa [ de esta manera se impide la llegada de recursos económicos para ayudar a la población más necesitada, simplemente si un país paga por adelantado su deuda, significa que le va muy bien, entonces no necesita plata para ayudar a sus pobres, porque estos han dejado de serlo] y mantener unas reservas internacionales impresionantes que contrasta con la realidad de miseria y pobreza. ¿Todo para qué? Simplemente al maquillar la realidad de injusticia social de nuestro país, los inversionistas extranjeros nos ven con nuevos ojos y les parece un negocio muy rentable invertir en el Perú, donde el Estado les da todas las facilidades para que puedan hacer lo que les dé la gana. El gobierno de Toledo se caracterizó por la arrogancia para atender las mínimas necesidades de una población en hambruna y más bien se dedicó a gobernar para las empresas y los empresarios, sobre todo las grandes firmas, entonces cómo esperan que la mayoría de la población apoye un modelo económico que no le ha significado ningún cambio en sus vidas. El pobre no tiene nada que perder porque no tiene nada, por eso está votando, por la revancha. Es precisamente de esa nada que no se preocupó nuestro gobierno [ya en salida o fuga] de esa nada que contrasta con los millones pagados por adelantado y los millones guardados. Es esa nada la que creó a Fujimori y ahora a Humala. Si esa nada no se llena con algo, simplemente las cosas van a seguir igual.
Por otro lado, los políticos nos hacen creer que nuestro voto es un derecho y un privilegio y convocan a los millones de peruanos a que participen en estas históricas justas electorales. Falso, señores. Tenemos que votar. No nos queda de otra. Si no votamos nos multan fuertemente y quedamos inhabilitados para hacer toda una serie de trámites burocráticos, bancarios, etc. Estamos conminados a votar. Además el sistema electoral, no da ninguna facilidad para que la gente participe, muchos que viven en la sierra o en la selva tienen que perder mucho tiempo en sólo el viaje para ejercer su derecho. La mayoría esta desencantada de los políticos y si votan lo hacen porque es una obligación. Reflexionan, si me obligan a votar, lo haré como me da la gana . ¿Por qué tienen tanto miedo los políticos de que el voto se vuelva facultativo u opcional? Porque tienen miedo de perder su curul y obviamente porque tendrían que variar en 360 grados sus formas y métodos de dialogar con la población y ganarse su voto.
Así que la afirmación de que nuestro pueblo es arcaico, bruto, ingenuo, que no sabe elegir a sus representantes es totalmente ridícula. Las clases dirigentes, sus técnicos y los políticos que han creado y se han beneficiado de este sistema de explotación, de esta democracia dirigida son los reales brutos. Brutos por su mentalidad autoritaria, enmascarada de defensa de la democracia y la libertad, con la que nos quieren imponer un modelo que solo beneficia a unos pocos. El pueblo peruano es muy consciente del desprecio y la burla hacia sus problemas estructurales, no es para nada bruto, vota contra este desprecio y falta de conciencia social y está en todo su derecho. Recuerden, el libre mercado sólo lo es para los peces grandes.
Por mi parte, yo ya he decidido mi voto. Lo comento públicamente: votaré viciado. Ninguna de las opciones que se presentan generará un gran cambio en el país. Lo que se viene es más de lo mismo, corrupción, represión e insensibilidad social.